Si l'Orchidée métait contéé
Dans l'intimité de l'orchidée la fécondation croisée L'allogamie : ou la fécondation croisée entre deux individus distincts, suppose une fleur donneuse de pollen, une fleur réceptrice de ce pollen et un agent pollinisateur. Il semble que les orchidées ont généralement bien développé leur syndrome attractif. Cependant le succès de cette transaction implique le contournement d'un certains nombres d'obstacles . Parmi eux : L'isolement géographique ou écologique pourrait être à l'origine des difficultés de fécondation. Exp : dans le genre dactylorhiza dactylorhiza fuschii préfère des prairies sèches ou des bois clairs à terrain calcaire, .et dactylorhiza maculata des prairies humides acidophiles ou silicoles. Entre ces deux espèces l'hybridation est peu probable .
Les floraisons décalées Exp :
Entre cattleya skinneri et cattlya patinii tous deux présents dans les mêmes localités d'Amérique tropicale dont la floraison se trouve décalée et rend l'hybridation impossible.
L'écart d'ouverture Exp : il arrive que l'ouverture des fleurs d'espèces apparentées et vivant dans le même milieu s'ouvrent le même jour , mais à des heures différentes , ou bien encore que les effluves ne soient dispensées à des moments passagers qui peuvent parfois être relativement courts. Ce cas de figure est relativement moindre. Les pollinisateurs peuvent garder collées sur eux les pollinies pendant plusieurs heures voire plusieurs jours. chez les orchidées en général un synchronisme écologique s'instaure entre la plante et le pollinisateur c'est à dire entre la phénologie florale et le rythme d'activité du vecteur biologique. C'est ainsi que les fleurs visitées comme celles des angrecum par les papillons nocturnes, libèrent leur nectar à la tombée de la nuit, tandis que les catasetum émettent leur parfum tôt le matin pour profiter de l'activité des abeilles Euglossines . A noter que Euglossina viridissima qui vit au Mexique est la seule espèce d'abeille qui peut polliniser la vanille . L'incompatibilité de taille : si le pollinisateur visite successivement deux plantes de même genre à grandes et petites fleurs ,de par sa perfection la nature s'opposera au dépôt du pollen sur le stigmate. On assiste là à un acte manqué. La différence morphologique peut sembler minime , mais elle assure néanmoins une barrière mécanique efficace . La différence d'orientation :
Dans le genre gongora et coryanthes l'orientation des pollinies contribue à l'isolement des espèces. Les pollinies des gongora sont orientées vers l'arrière , celles des coryanthes vers l'avant cette différence d'orientation va permettre à l'Euglossine mâle de polliniser sans risque d'hybridation les représentants de ces genres., et permettre l'isolement des espèces.
La différence de longueur de la colonne : Cymbidium insigne et dendrobium infundibulum dont la floraison est synchrome dans les mêmes stations , et qui sont fécondés par le Bombus eximus se trouvent confrontés à des différences de longueur de la colonne. longue pour cymbidium insigne,les pollinies seront déposées sur le dos du bourdon, courte pour dendrobium infundibulum elles seront déposées en arrière de la tête . Le bombus peut ainsi aller de l'un à l'autre déposant les pollinies sur le stigmate d'une fleur de l'espèce dont elles sont issues. L'échec lié au poids : Chez les orchidées à labelle mobile celui-ci bascule lorsqu'un visiteur adapté s'y pose .Un poids insuffisant ou excessif bloquera le mouvement nécessaire à la fécondation. On le voit les chances de succès sont tributaires de nombreux éléments que la nature dans sa perfection et sa sagesse résout avantageusement, un sujet qui s'abordera dans les prochains jours . ![]()
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