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Orchidium-Vaunage /  Jardin en Vaunage

Orchidium-Vaunage / Jardin en Vaunage

Passion des Orchidées en partage , leur mode de vie , leur culture , côté jardin les exotiques, tropicales, cactées etc

Publié le par daphnie
Publié dans : #Si l'Orchidée m'était contée

 

C'est le printemps, il fait beau , le soleil donne cet éclat lumineux qui va si bien à Dame Nature. De toute part des parfums exhalent des notes subtiles, c'est le moment que choisit notre jeune bourdon des près ( Bombus pratorum ) pour sortir de son terrier . Il se sent ce matin là d'excellente humeur, cependant un petit creux lui indique qu'il est temps pour lui de chercher son déjeuner .

Il prend son envol en dessinant des cercles à ras terre comme pour se repérer , très vite un délicieux parfum d'élixir  d'orchidées lui chatouille le nez , il exécute un ou deux tours supplémentaire comme pour  en fixer la direction, il rectifie son vol et se dirige tout droit vers la source odorante. Notre petit bourdon à collier jaune et à l’arrière  train orange se pose sur le labelle horizontal d'une fleur. L’atterrissage est facilité par le balisage.

Il y découvre le breuvage des Dieux pourtant l'offre de l'orchidée ne saura satisfaire sa faim. Il mémorisera le type de fleur . Une source de nourriture est généralement associée à une odeur, une saveur, une couleur, une forme ce qui va lui permettre de très vite retrouver sa généreuse donatrice.

Dans sa première visite à l'orchidée il charge ses pattes de pollen et dans son agitation il provoque la rupture du capuchon qui protège les pollinies. Celles-ci  viendront se coller sur la partie dorsale de son abdomen.  A  son envol il ne parviendra pas à se débarrasser de toutes ,  sa soif de nourriture l'entraine vers une autre fleur du même type . Son parcours de quête est balisé par des attracteurs olfactifs, visuels , tactiles qui   l'emmènent à choisir.

 

 

 

 

A nouveau il se pose sur le labelle et cherche à faire son deuxième repas , tout content il gigote de plaisir et les pollinies qu'il portaient sur son dos restent collées sur le stigmate.

Notre jeune premier vient sans le savoir d'accomplir son devoir de pollinisateur.

Harpes et violons jouez la sérénade l'alliance nuptiale vient d'être célébrée .

 

 

Dans les partenaires et alliés l'abeille domestique est le principal pollinisateur des spirantes spiralis , orchidée aux fleurs très odorantes qui fleurit en automne.

Les différentes stratégies misent en place par les orchidées ont pour seul but la pollinisation, les besoins fondamentaux des insectes et des oiseaux sont très différents.

Chez les oiseaux c'est le besoin de nourriture .

Chez les diptères l'attirance n'est pas seulement l'exigence alimentaire.

L'epipactis veratrifolia attire un syrphe du genre ischiodon miniature qui ne fait que quelques millimètres de long en émettant des molécules qui constituent les signaux d'alarme des pucerons. Hors ces insectes traquent les pucerons pour nourrir leurs larves. Trompées elles pondent leurs œufs sur la plante et ce faisant se chargent de pollen..les larves qui écloront seront condamnées , d'autant qu'aucun puceron ne sera à proximité " le signal de danger " émis par la plante repousse les pucerons.

Les hyménoptères, abeilles, boudons, fourmis,

Les lépidoptères ,papillons

Les coléoptères, coccinelles, scarabées

Les diptères, mouches, syrphes

L'attraction par le pollen ou le nectar est certaine, de même que celles des sécrétions odorantes surtout si les composantes de l'odeur est une hormone sexuelle ou une hormone qui évoque celle de la femelle de l'espèce.

Chez les hyménoptères Mr Eucène Longicorne à la recherche de sa belle succombe à la supercherie de l'ophrys apifera

Le pollen doit être transporté d'une fleur à une autre .

Sauf cas exceptionnel d'autopollinisation : exemple chez les epipactis dont le pollen s'écoule par pesanteur sur le stigmate, ou par exopollinisation chez les bulbophyllum wendlandianum  où le pollen est transporté par le vent.

De manière générale la pollinisation est assurée par des ambassadeurs d'origines animales qui remplissent à merveille leur rôle de vecteur pollinique.

Différentes espèces d'orchidées ont leurs exigences particulières quant à leur pollinisateurs.  l'efficacité de leur reproduction sexuée résulte en grande partie de l'accor.dance harmonieuse établie entre les partenaires.

L'adaptation fleur - insecte ce fait surtout en fonction de la morphologie du labelle , ce dernier étant extrêmement diversifié.

Seulement 5% des espèces d'orchidées confient leur pollen aux guêpes  ( genre vespa  )qui consomment peu de nectar; leur langue très courte à peine quelques millimètres ne peut servir que lorsque le nectar est facilement accessible.

les xilocopes  ( abeilles charpentières ) pollinisent des espèces à grandes fleurs tubiformes.

telles que les arundina,  cymbidium, eulophia

Le labelle du cymbidium porte des papilles luisantes les taches pourpres forment des lignes qui convergent vers la zone nectarifère.

Le genre centris insecte hyménoptère famille des Apidae en plus du nectar collectent des huiles essentielles sur certaines orchidées comme ornithocephalus ,

sigmatotalix

l'histoire ne s’arrêtant pas là nous nous retrouverons dans un prochain volet.

merci de votre fidélité.

Daphnie

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Publié le par daphnie
Publié dans : #Si l'Orchidée m'était contée

                                                   

                                                             L'aventure qui engendre la vie 

    Dans les conditions naturelles  une graine d'orchidée ne peut germer qu'après avoir rencontré le champignon symbiotique spécifique qui lui fournira  les substances nutritives nécessaires à son développement.

Dans les conditions de culture on se passera de ce champignon en réalisant des germinations asymbiotiques sur des milieux de culture stériles riches en gélose, en éléments minéraux , en sucre,.

Ce mode de reproduction nécessite des équipements adaptés , une aseptie rigoureuse, des soins éclairés  , pas très accessibles au simple amateur.

   Il faut laisser du temps au temps pour que l 'embryon qui se développe tout d'abord dans la graine soit visible sous forme de petite boule verte " le protocorme " avec deux pôles de développement.

image emprunté au net 

L'un donnera la partie aérienne ,l'autre les racines, évoluant vers une plantule.

Après plusieurs mois pendant lesquels ces plantules  seront repiquées une ou plusieurs fois dans des milieux de culture toujours stériles et différents , les jeunes plants seront sortis du flacon  pour vivre leur début de vie en extérieur.

             

                                    

 

 

 

 

 

 

 

 

Les plants seront cultivés en serre dans des conditions d'acclimatation progressive.

 

 

 

 

 

 

 

 

La culture réalisée en semis symbiotiques en flacon de gélose qui contient le champignon mycorhizien spécifique , est la même que pour les semis asymbiotiques mais  beaucoup plus facile du fait de la présence du champignon qui protège les plantules. C'est la technique qui se rapproche le plus des conditions naturelles.

La multiplication végétative largement utilisée par les producteurs et amateurs consiste à produire des individus autonomes ( nouvelle plante ) à partir de fragments plus ou moins importants de l'appareil végétatif.

Tiges : chez les orchidées monopodiales comme les phalaenopsis ou les vanda , ou bien chez certaines sympodiales comme les dendrobium.

De petites plantes appelées keikis apparaissent sur les inflorescences , ou canne , il suffit d'attendre que les racines atteignent entre 8 et 10 cm , de les détacher pour les replanter. En outre les orchidées sympodiales développent des bougeons à la base des pseudobulbes qui donneront également naissance à de nouveaux b pieds.

Certaines d'entre elles qui n'ont pas de pseudobulbes conservent leur appareil végétal intact plusieurs années après leur dernière floraison , ce qui permettra de pouvoir sectionner la tige, de la replanter et d'obtenir une plantule par une belle opération , division, multiplication.

Concrètement on peut intervenir par multiplication des organes aériens, par multiplication des rejets de la base, par multiplication des pseudobulbes le cymbidium en est un exemple parfait.

par multiplication des plantules aériennes exp : calanthe, cynoches , dendrobium

 

 

 

 

 

Par bulbilles foliaires exp :   maxillaria pendulosa

Par bourgeons axillaires dormants, Phalaenopsis

On le voit de nombreuses possibilités s'ouvrent à nous , même si la réussite n'est pas toujours aisée , elle vaut la peine d'être tentée.

L'espoir de participer à une nouvelle vie garde ce côté excitant et fédérateur qui ne manque pas de stimuler nos envies d'expériences, ne nous privons pas du plaisir procuré par" l'Enfantement d'une orchidée "

Merci de votre visite que l"an 2022 soit riche en heureuses expériences.                     Daphnie

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